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Lettre trimestrielle d'information de la SCIC AtticorA*
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Un ancien Président de la République, dont je tairais le nom ici, disait que la comptabilité d’une entreprise est trop importante pour la laisser aux comptables… Je n'ai pas toujours compris ce qu’il exprimait aux français, mais concernant le sens de cette phrase, je pense que oui !
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La comptabilité d’une entreprise en dit beaucoup sur l’avenir de l’entreprise, sur sa vitesse à détruire son environnement ou au contraire sa capacité à vivre en équilibre avec lui, sur la richesse qu’elle crée… au prix de quelles ressources ?
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La comptabilité d’une entreprise permet d’appréhender la résilience de son modèle économique. A qui elle vend ? à qui elle achète et à quel prix ?
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Un exemple, parmi d’autres, qui nous concerne : le prix du bois transformé (OSB, contrecollé, lamellé, trois plis…) s’est multiplié par 2, voire 3 en un an.
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Cela signifie-t-il que le prix d’aujourd’hui est élevé, ou que celui d’hier était faible ? Doit-on s’en plaindre ? ou y voir une opportunité dans la réduction de sa dépendance ?
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Le bilan 2021 d'AtticorA vous sera présenté en Assemblée Générale, le
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Nous discuterons de tout, et surtout des chiffres. Ce sera gai et détaillé !
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Sur fond de morosité covidienne, l’année 2021 est une année convenable pour AtticorA. Dans le sens qui respecte la convention, qui respecte le contrat. Ni plus. Ni moins. Mais, c’est en fait le deal.
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Faire mieux que le contrat n’est pas le contrat.
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Le contrat que nous avons tous signé avec AtticorA est de permettre à tous ses associés d’investir et de s’investir dans la transition énergétique, notamment par la mise en place d’une réponse à la question de l’habitat.
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Réponse qui se trouve dans la construction d’Habitat Humain et Ouvert. Vaste programme !
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Nous y sommes. L’entreprise construit les projets. Elle définit le commun. Elle construit le modèle économique porteur du financement de son activité. Elle produit les éléments nécessaires à la construction. Et, les met en œuvre.
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Oui, chaque jour nous faisons. Tel le poète.
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Les 4 saisons de l’entre-deux
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Printemps-Eté-Automne-Hiver.
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Le printemps suit l’hiver
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Mais l’été ne suit pas l’hiver.
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L’un arrive après l’autre par l’interstice de l’entre-deux.
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Printemps et automne sont consacrés saisons,
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pour l’existence des 2 saisons : la chaude et la froide.
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Eté et hiver sont saisons
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Printemps et automne sont transitions
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Pourquoi les Communs ?
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En réfléchissant à la problématique de l'appropriation des ressources naturelles, des espaces et des connaissances par quelques uns, AtticorA se penche sur la notion de droit d’usage. Ce droit d’usage sur lequel repose ce concept des Communs.
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Être propriétaire permet de faire ce que l’on veut de la ressource, y compris la vendre ou la détruire, tant que la loi ne l’interdit pas. Dans le cas des communs, c’est une toute autre histoire, puisque l’intérêt de tous est de bien gérer la ressource pour la pérenniser.
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Une définition
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Au sens étymologique, "communs" vient du latin communis, commun, qui appartient à plusieurs ou à tous ; lui-même issu de cum, (avec, ensemble), et de munus (office, fonction, charges, obligations).
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Les communs, souvent réduits aux biens communs, désignent en fait "une communauté d’utilisateurs interdépendants d’une même ressource, qui élabore et régule des droits et des devoirs pour gérer son accès"(Elinor Ostrom).
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Ces personnes sont liées par une responsabilité commune ou des intérêts communs. Elles établissent elles-mêmes les règles de gestion des ressources et définissent le mode de gouvernance, pour que chacun des membres puisse utiliser les biens, tout en les préservant dans la durée.
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Les ressources associées aux communs peuvent être naturelles (forêt, eau, terre...), matérielles (machine, bâtiment…) ou immatérielles (connaissance, savoir-faire...).
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Chaque commun est unique parce qu’il est fondé sur une ressource, un paysage, une histoire locale, et qu’il est porté par un groupe unique.
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Une histoire
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Depuis la préhistoire, les êtres humains ont dû et su inventer des manières nouvelles et ingénieuses de coopérer entre eux, afin de préserver les ressources dont ils disposaient.
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Au temps de l’Egypte Ancienne et de l’Empire Romain, il existait déjà un droit des communs (res communes) pour gérer "ce qui appartenait à tous, ce que nul ne pouvait s’attribuer au détriment d’autrui, tels les rivages, les mers, les océans…)".
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Puis, des institutions ont pris le relais, poussées par l’émergence de la marchandisation des ressources et du gain individuel, et par les théories économistes sur la "tragédie des communs" (Hardin, biologiste américain, 1968). Celle-ci remet en cause la durabilité d’une ressource (des pâturages en libre accès à des éleveurs, pour Hardin) si elle est laissée à la propriété commune. Dans son article, deux solutions sont alors proposées pour éviter la destruction de la ressource : la privatisation (qui ouvre au profit individuel) ou la gestion par une administration supérieure (qui se substitue aux usagers, sous prétexte de leur incompétence).
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Au contraire, en 2009, l’américaine Elinor Ostrom (économiste et politologue) montre, en s’appuyant sur de multiples exemples concrets, qu’une gestion partagée et négociée des ressources par les populations locales directement concernées, est parfois la meilleure garantie pour préserver ces ressources, et se révèle plus efficace que la propriété privée ou publique.
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Les communs: au coeur du projet d’AtticorA
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Pour habiter, vivre ensemble, utiliser l’espace et les matériaux nécessaires à la construction, AtticorA entre ainsi dans cette définition des communs.
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- Habiter, le premier de nos projets collectifs ? En intégrant un hameau, les habitants deviennent acteurs de leur manière d'habiter : ils partagent des espaces et des biens matériels communs, et en décident les règles de vie et leur application. Ils créent une cohésion sociale et participent à l’élaboration de leur histoire commune. En ceci, ils intègrent bien cette "communauté d’utilisateurs interdépendants d’une même ressource, qui élabore et régule des droits et des devoirs pour gérer son accès".
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A travers le droit d’usage, la SCIC donne accès au logement. Stable, durable, pour une mixité d’usagers. La spéculation immobilière, la revente au profit de l’un ou l’autre, est absente de cette manière d’habiter.
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- La SCIC AtticorA est comme un groupe de "commoneurs", tourné vers un nouvel objectif : celui de créer un système économique collaboratif fondé sur les communs, respectueux de l’environnement et de la société, porteur de valeurs qualitatives qui échappent au marché conventionnel. Elle s’organise pour obtenir des bénéfices collectifs durables sans que chacun, individuellement, n’ait besoin de profiter. Elle met en place de nouveaux moyens pour protéger l’intégrité de ses communs, et la richesse que ceux-ci produisent. Chacun en tire un bénéfice, parce que personne n’est perdant. Chacun a donc intérêt à la pérennité de ce commun.
- Plus largement, à l’opposé de la propriété intellectuelle, le modèle AtticorA, reproductible et partageable, libre, est un type de communs. Un collectif, une entreprise, une commune peut s’en inspirer et l’adapter à ses besoins. C'est le cas, par exemple, de CoopHaVivre, future SCIC avec un projet d'Eco-hameau intergénérationnel à Gaillac (Tarn). Ou comment un modèle basé sur des communs devient à son tour un commun.
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En participant et soutenant les communs (dans notre manière de construire, d’habiter, de nous nourrir, de nous divertir, de vivre ensemble), on devient responsable de ce qui nous entoure.
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Bibliographie pour approfondir :
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- BOLLIER, D. (2014). La Renaissance des Communs - Pour une société de collaboration et de partage. Ed. Charles Léopold Mayer
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- OSTROM, E. (2010). Gouvernance des biens communs - Pour une nouvelle approche des ressources naturelles. Ed. De Boeck Supérieur
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- DARDOT, P. et LAVAL, C. (2014). Commun - Essai sur la révolution au XXIe siècle. Ed. La Découverte
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- CORIAT, B. (2015). Le retour des communs - La crise de l'idéologie propriétaire. Ed. Les Liens qui Libèrent
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AtticorA propose une forme d’habitat partagé à Nantes-en-Ratier.
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La grande maison de la Rampe est terminée et offre quelques "possibles" pour recevoir un groupe à la journée, au week-end, à la semaine.
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Ainsi, dans ces nouveaux espaces, vous pouvez imaginer organiser différents évènements : que ce soit un stage pour votre association, un week-end en famille ou encore une soirée avec vos amis.
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Certains espaces sont aussi conçus pour un habitat à l'année, avec des accès privés et d'autres partagés.
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En bref, un habitat flexible !
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Conditions pour bénéficier des possibles de La Rampe : être associé d’AtticorA
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N’hésitez pas à nous contacter pour toutes demandes ou renseignements :
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info-reservation@atticora.fr
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